samedi 5 mars 2011

Sept leçons sur le Dieu des chrétiens
Propos recueillis par Jean Sévillia
11/04/2008 | Mise à jour : 18:18 Réagir

Dans un nouvel essai, Rémi Brague, spécialiste de la pensée médiévale juive, chrétienne et arabe, distingue sept caractéristiques de la divinité dans le christianisme. Entretien.



Le Figaro Magazine - Les trois monothéismes, les trois religions d'Abraham, les trois religions du Livre : dans votre nouveau livre *, vous dénoncez ces expressions passées dans le langage courant...

Rémi Brague - Je commence en effet par attaquer ces trois expressions, qui dominent le discours médiatique. Elles sont d'autant plus dangereuses qu'elles partent d'une excellente intention. Mais elles produisent de la confusion, cachent la vérité et empêchent de penser. Ce n'est pas de la même façon que les trois religions comprennent l'unicité de Dieu, le rôle d'Abraham, la place de leur Livre sacré. Le rapport du christianisme au judaïsme n'a rien à voir avec le rapport du christianisme à l'islam. Le christianisme a en commun avec le judaïsme un livre, celui que les chrétiens appellent l'Ancien Testament, et l'histoire qu'il raconte. L'islam, en revanche, ne croit pas que l'Ancien et le Nouveau Testament, tels que les lisent aujourd'hui juifs et chrétiens, soient les textes authentiques qui ont été confiés à Moïse et à Jésus. Ils auraient été trafiqués, mais heureusement remplacés par le Coran, seul resté intact, et donc seul nécessaire.

Les deux religions bibliques, judaïsme et christianisme, ont en commun l'idée d'une alliance de Dieu avec l'homme : Dieu entre dans l'Histoire pour le libérer. Il délivre Israël de la captivité en Egypte ; pour les chrétiens, Il délivre l'humanité du péché dans une autre Pâque. La spécificité du christianisme est qu'il pousse l'idée d'alliance jusqu'à l'incarnation : dans une seule et même personne s'allient les deux natures, divine et humaine. L'islam ne reconnaît pas l'incarnation : pour lui, Jésus est un prophète, rien de plus. Mais c'est que, déjà, il ne connaît pas l'idée biblique d'alliance et d'histoire du salut.

Quelles sont les conditions d'un dialogue entre chrétiens et musulmans ?

D'abord, les mêmes que celles, très évidentes, de tout dialogue vrai entre qui que ce soit : respect, confiance, bonne volonté, etc. Ensuite, il faut une bonne connaissance mutuelle. Avec le judaïsme, le dialogue est facilité par le fait qu'il existe des chrétiens qui connaissent bien le judaïsme, et des juifs qui connaissent bien le christianisme, au point d'en enseigner l'histoire. Avec l'islam, il y a jusqu'à présent un déséquilibre : l'Occident a produit depuis le XVIe siècle des islamologues très compétents, juifs et chrétiens ; en revanche, les musulmans qui connaissent bien le christianisme sont encore peu nombreux.

La condition principale est de placer le débat sur le terrain où il peut être fécond. Paradoxalement, ce n'est pas le terrain religieux. Celui-ci est piégé, car l'islam se comprend comme un post-judaïsme et un post-christianisme. Il se voit d'une part comme la religion primitive, la seule religion d'Abraham ; il se voit d'autre part comme la religion définitive, destinée à remplacer judaïsme et christianisme, tous deux périmés. Reste pour le dialogue le terrain de l'humanité commune, de la raison, de la civilisation.

Le Dieu des chrétiens, vous le rappelez, pardonne les péchés. Mais que se passe-t-il dans une époque qui ne croit plus au péché ?

Le Dieu de la Bible, et donc aussi des chrétiens, n'est pas le seul à pardonner. Celui de l'islam est le Miséricordieux. Le Dieu des chrétiens ne se contente pas de passer l'éponge. Il cherche à guérir de l'intérieur la liberté blessée de l'homme. Ce pourquoi il doit monter un dispositif assez raffiné, ce que l'on appelle l'histoire du salut. Croire au péché ? Quelle horreur ! Ce n'est pas au péché que croient les chrétiens. C'est au pardon des péchés. Un « péché », ce n'est pas une faute plus grave qu'une autre ; c'est une faute, quelle qu'en soit la gravité, vue sous l'angle du pardon. En termes techniques : sous l'angle de la rémission. Cela veut dire que Dieu non seulement nous pardonne et nous redonne sa confiance, mais qu'il peut réparer notre liberté. Elle avait été blessée, ankylosée par les mauvais choix passés. Il s'agit de la retourner de l'intérieur, de libérer la liberté, si l'on peut dire.

Quand on ne croit plus au pardon des péchés, la faute reste entière. On la camoufle sous divers noms : dysfonctionnements, erreurs, problèmes, complexes, etc. Et sous diverses explications : cerveau reptilien, exploitation, souvenirs de nursery, etc. Notre société s'épuise dans une confession de ses fautes ou plutôt des fautes de ses ancêtres, c'est plus confortable. Mais cette confession ne débouche sur aucune absolution. Elle ne produit donc qu'un sentiment de culpabilité écrasant, paralysant, suicidaire. Finalement, j'aurais bien envie de retourner votre constatation : s'il y a une époque qui croit au péché, et dur comme fer, c'est bien la nôtre ! L'ennui, c'est que nous ne croyons plus qu'à cela...

L'Europe occidentale est tout à la fois sécularisée et multiculturelle. Quel avenir voyez-vous pour la foi chrétienne dans notre société ?

Et quel avenir voyons-nous pour notre société ? Si le christianisme était en recul dans une Europe vigoureuse, confiante, entreprenante, ce ne serait pas si grave. Mais je n'ai pas tellement l'impression que l'Europe ait de bonnes joues roses... Je m'amuse parfois à donner du mot « séculier » une étymologie grinçante. Comme vous le savez, « séculier » vient de « siècle », c'est une sorte de doublet de « séculaire ». Je dirais donc : est séculier celui qui croit que l'horizon ultime de la vie humaine est un siècle, et qui, par ses comportements, fait en sorte que cela soit vrai. L'avenir de la foi chrétienne, c'est justement la foi en l'avenir.

vendredi 8 janvier 2010

Actions de grâces

"Quant à nous, rendons à Dieu de continuelles actions de grâces. Remercions-le non seulement pour les biens qu'il nous a donnés, mais encore pour ceux qu'il a accordés aux autres : nous pourrons ainsi détruire l'envie, entretenir et accroître notre amour du prochain..."

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Eglise

Entr'aperçu sur Evangile au quotidien

mercredi 6 janvier 2010

L'or, l'encens et la myrrhe

"Les mages offrent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. L’or convenait bien à un roi; l’encens était présenté à Dieu en sacrifice; et c’est avec la myrrhe qu’on embaume les corps des défunts. Les mages proclament donc, par leurs présents symboliques, qui est celui qu’ils adorent. Voici l’or : c’est un roi; voici l’encens : c’est un Dieu; voici la myrrhe : c’est un mortel. Il y a des hérétiques qui croient en sa divinité sans croire que son règne s’étende partout. Ils lui offrent bien l’encens, mais ne veulent pas lui offrir également l’or. Il en est d’autres qui reconnaissent sa royauté, mais nient sa divinité. Ceux-ci lui offrent l’or, mais refusent de lui offrir l’encens. D’autres enfin confessent à la fois sa divinité et sa royauté, mais nient qu’il ait assumé une chair mortelle. Ceux-là lui offrent l’or et l’encens, mais ne veulent pas lui offrir la myrrhe, symbole de la condition mortelle qu’il a assumée. Pour nous, offrons l’or au Seigneur qui vient de naître, en confessant qu’il règne en tout lieu; offrons-lui l’encens, en reconnaissant que celui qui a paru dans le temps était Dieu avant tous les temps; offrons-lui la myrrhe, en reconnaissant que celui que nous croyons impassible en sa divinité s’est également rendu mortel en assumant notre chair. (Saint Grégoire le Grand, homélie de l’Epiphanie).

Entr'parçu sur : http://lesalonbeige.blogs.com

Dieu est Amour

J’ai passé le dernier dimanche dans une abbaye bénédictine où les textes liturgiques n’étaient pas ceux de l’Épiphanie, mais ceux du deuxième dimanche du temps de Noël. Spécificité appréciable ; il était difficile de trouver meilleur texte pour débuter l’année : le chapitre 4 de la première épître de saint Jean est sans doute l’un plus beaux résumés de la foi chrétienne que l’on puisse trouver dans le Nouveau Testament.

C’est en particulier dans ce passage qu’on trouve la formule “Dieu est Amour” : comme le rappelle François Varillon dans une de ses conférences, l’Amour n’est pas une qualité de Dieu, comme peuvent l’être la toute-puissance, la sagesse ou la perfection. Dieu est essentiellement Amour, on ne le répètera jamais assez. À l’instant même où je dis quelque chose de Dieu en oubliant qu’il est avant tout Amour, je suis dans l’erreur. Certains trouvent “culcul” ou “gnangnan” qu’on ne cesse de répéter que Dieu est Amour. Que Dieu les éclaire.

En prenant l’exemple de la toute-puissance : la théologie traditionnelle a longtemps eu peur de remettre en cause la toute-puissance de Dieu, tant celle-ci nous semble une qualité essentielle de la divinité. On s’en tirait donc, d’une manière plus ou moins satisfaisante, en expliquant que Dieu était tout-puissant mais limitait sa puissance par amour, parce qu’il devait nous laisser libres. Dans cette hypothèse, Dieu voit le mal que fait l’homme, est en mesure (en puissance) d’intervenir, mais n’intervient pas : quand bien même il n’intervient pas par amour, ce Dieu nous paraît monstrueux.

On comprend que par amour, une mère n’intervienne pas lorsque pour la première fois, son enfant approche le doigt d’une bougie : une sensation de forte chaleur, au pire une petite brûlure sans gravité, et l’enfant se tiendra désormais à l’écart du feu. Mais lorsqu’elle voit son enfant jouer seul à côté d’un étang, la mère court vers lui et l’éloigne du danger. Au fil de l’histoire, l’homme s’est rendu coupable d’atrocités auprès desquelles la noyade accidentelle d’un jeune enfant est bien peu de choses (on peut lire à ce sujet Le Concept de Dieu après Auschwitz de Hans Jonas). Dieu n’est jamais intervenu (même la libération des Hébreux du joug des Égyptiens n’est pas à proprement parler une intervention “correctrice”, elle relève d’une toute autre logique : c’est une étape dans la révélation de Dieu à l’homme). Si Dieu n’est pas intervenu alors qu’il le pouvait – quand bien même il aurait limité sa puissance par amour – quelle sorte de liberté nous laisse-t-il ? La liberté de la souris qu’un savant fait courir dans un labyrinthe ? La liberté du condamné qu’on place en “liberté surveillée” ? Est-ce vraiment la liberté de l’amour ?

Il faut en arriver à poser que Dieu ne peut pas intervenir, que sa toute-puissance n’est pas une toute-puissance limitée par l’amour, mais la toute-puissance de l’amour : c’est l’amour qui est premier, et non la toute-puissance. Cela oblige à revoir notre conception de Dieu. Spontanément, nous plaçons Dieu au-dessus de nous, dans un ciel difficilement accessible. Les chrétiens autant, si ce n’est plus que les autres croyants. C’est en quelque sorte un effet pervers de l’Incarnation : Jésus prend en charge tout ce qu’il y a de bon, de doux en Dieu (voyez les invocations traditionnelles “ô bon Jésus”, “ô doux Jésus”), ce qui permet de rendre au Père toute la majesté et toute l’autorité que nous associons spontanément à Dieu. Mais Dieu n’est pas majestueux au sens où nous l’entendons traditionnellement, Dieu n’est pas tout-puissant au sens d’une autorité toute-puissante. Il s’est révélé à nous par son Fils, c’est son Fils qui montre mieux que toute prophétie, révélation ou spéculation intellectuelle, ce qu’est Dieu : sa seule majesté, c’est celle que les Mages adorent, celle de l’Enfant-Jésus, le plus petit, le plus pauvre de tous, sa seule puissance, c’est celle de la Croix, de l’humiliation suprême acceptée par amour.

***

Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour est de Dieu et que quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu.
Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est Amour.
En ceci s’est manifesté l’amour de Dieu pour nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par lui.
En ceci consiste l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime de propitiation pour nos péchés.
Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres.
Dieu, personne ne l’a jamais contemplé. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, en nous son amour est accompli.
A ceci nous connaissons que nous demeurons en lui et lui en nous : il nous a donné de son Esprit.
Et nous, nous avons contemplé et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde.
Celui qui confesse que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu.
Et nous, nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est Amour : celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui.
En ceci consiste la perfection de l’amour en nous : que nous ayons pleine assurance au jour du Jugement, car tel est celui-là, tels aussi nous sommes en ce monde.
Il n’y a pas de crainte dans l’amour ; au contraire, le parfait amour bannit la crainte, car la crainte implique un châtiment, et celui qui craint n’est point parvenu à la perfection de l’amour.
Quant à nous, aimons, puisque lui nous a aimés le premier.
Si quelqu’un dit : ” J’aime Dieu ” et qu’il déteste son frère, c’est un menteur : celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne saurait aimer le Dieu qu’il ne voit pas.
Oui, voilà le commandement que nous avons reçu de lui : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.

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dimanche 25 octobre 2009

Dieu

« Qu’est-il donc après tout, ce Dieu, qu’il faut louer sans cesse, qui se régale de louanges comme un ténor ou un académicien ? Ce Dieu qu’on doit prier à genoux, le front dans la poussière, le cilice aux reins, pour qu’il nous épargne ses châtiments ? Châtiment de quoi ? D’être ce que nous sommes, tels qu’il nous a créés ? Ainsi le divin Créateur nous ferait non seulement payer les imperfections de son œuvre, mais il exigerait d’en être loué et remercié - et ce serait, me dit le prêtre, l’unique moyen d’arriver jusqu’à lui. »

Henri Béraud
Quinze jours avec la mort. 1951

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vendredi 23 octobre 2009

la Foi, le catholicisme

A quoi ça sert de croire ?
Edmond Prochain a écrit un billet sur Sacristains concernant la foi, sur sa façon de l'appréhender. Le texte constitue une réponse à une objection couremment rencontrée selon laquelle croire serait un moyen de se rassurer devant le néant de la vie, le non-sens de l'existence. Edmond rappelle que le croyant est avant tout quelqu'un qui suit le Christ lorsqu'il porte la Croix, que cette perspective n'a strictement rien de réjouissant, notamment lorsque le doute s'en mêle, et l'on ne sait pas du tout, mais alors pas du tout où on va.Mais en bon vieux tradi grincheux, je ne partage pas tout à fait son avis. Tout d'abord, sur le sujet, il est impossible ici de ne pas évoquer le pari de Pascal énoncé de la manière suivante :
Vous avez deux choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude; et votre nature a deux choses à fuir : l'erreur et la misère. Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant choix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter. J'avoue que c'est un raisonnement qui me séduit. Il n'y a rien à perdre à croire en Dieu, si ce n'est une vie de plaisirs, et encore, vu la vacuité et la finitude de nos activités terrestres, on ne perd pas grand-chose au change.Alors certes, le Christ nous a promis qu'une seule chose, la Croix. Il nous a promis d'en baver sur cette terre. Mais je ne suis pas sûr que les non-croyants aient moins de malheur, souffrent moins que les croyants. Par contre, ces derniers savent clairement mieux remettre ces souffrances en perspective, en les offrant, en acceptant de ne pas tout contrôler, en acceptant de Le laisser faire, Lui là-haut. C'est en cela, il me semble, que l'on peut dire que l'on se rassure. Comme je le disais en commentaire, la perspective de s'en prendre plein la tête pour quelque chose ou quelqu'un est plus rassurante, plus compréhensible, et donc finalement, plus acceptable que la perspective de s'en prendre plein la tête pour rien. Ça fait toute la différence.Un économiste raisonnerait de manière pragmatique, et poserait la question ainsi, qu'est ce qui fait que j'ai choisi de croire, plutôt que de ne pas croire ? Quel est l'intérêt d'être catholique plutôt que d'être athée ? Si l'on part du principe que je suis quelque peu indépendant de ma formation et du conditionnement social dans lequel je suis né, répondre à cette question est pour moi très simple: croire donne un sens à la vie, une espérance qui va au-delà du néant. J'aime bien la formule de Michel Serrault, "si on n'a pas la foi pour récupérer, pour transformer le sens de la vie, tout devient un peu dérisoire et même pathétique". C'est en cela qu'il me semble que les athées ont raison de dire que la foi est quelque chose de rassurant, en ce qu'elle offre une explication du monde, un paradigme qui se refuse aux athées, qui y voient donc une solution de facilité.Mais pourquoi le catholicisme, me direz-vous ?Pour plusieurs raisons. Parce que la religion catholique est d'une rigueur, d'une cohérence et d'une unicité merveilleuse pour expliquer le monde. C'est la seule religion à allier le meilleur de la raison, et le meilleur des sentiments, l'amour. C'est la seule à avoir autant d'idéaux, tout en ayant, dans le même temps, une miséricorde affichée pour les pêcheurs. C'est la seule qui considère que chaque individu peut se sauver sans être pour autant catholique, c'est la seule à avoir mis le doigt sur l'importance du mimétisme, sur la dangerosité de la foule, c'est la seule à renverser la charge du sacrifice, et c'est la seule, enfin, à prôner l'unité, autour de la personne du pape, l'évêque de Rome. On pourrait dire que je n'ai qu'une vision aride de la foi, qui ne serait que devoir, héritage et intellectualisme. Peut-être, mais j'assume, la foi touche différemment chacun des croyants.Ce n'est pas une vision très noble de la foi, évidemment, ça serait mieux si je débordais d'amour pour Dieu, ça serait mieux si je n'avais pas besoin de signes, si je croyais sans avoir vu, sans Saint Suaire, sans apparitions, sans éléments tangibles auxquels mon faible intellect peut se raccrocher. Mais en même temps, tout focaliser sur un sentiment aussi volatil que l'amour me semble également dangereux, si autant de monde a quitté les églises, c'est bien parce que la notion de devoir, d'exigence avait disparu de l'Eglise, à la suite du concile. Le sentiment, sans appronfondissement et enracinement dans quelque chose de plus solide, finit aussi par se déliter.D'ailleurs ces deux tendances sont-elles bien repérées puisque l'Eglise condamne aussi bien le fidéisme, c'est à dire la doctrine selon laquelle toute connaissance ne serait accessible que par la Révélation (en oubliant les signes tangibles qui peuvent être accessibles à notre raison) que le rationalisme, qui considère qu'on n'a pas besoin de la Révélation pour accéder à la vérité, fût-elle surnaturelle.Evidemment, même s'il l'on est peut-être davantage rassuré, tout n'est pas gagné d'avance. Benoit XVI le rappelait récemment, la seule chose à craindre, c'est le jugement de Dieu. Il faut tout de même être digne de ce que l'on a reçu, témoigner de la foi, bref, travailler pour le règne du Christ sur cette terre, ce qui est loin d'être une mince affaire. On n'a jamais assez donné, jamais assez retransmis, là, c'est vrai, il y a un véritable stress. Est-on suffisamment digne de l'amour qu'Il nous donne ? Mais enfin, savoir qu'on est dans le projet de Dieu, qu'Il nous soutiendra dans les épreuves de la vie, qu'il se soucie de nous me semble plus rassurant que de penser qu'il n'y a rien du tout, que notre vie n'a aucun sens. Le desespoir, c'est tout de même la pire des choses.Alors oui, j'ai le gros défaut intellectualisant des tradis, qui oublie parfois de mettre un peu d'amour, un peu de coeur. Il m'est arrivé, alors qu'on me posait la question, de dire très simplement, en exagérant quelque peu, que je n'avais pas la foi, dans le sens où je n'avais aucun sentiment, aucune sensation, aucun amour particulier, que ma démarche est essentiellement intellectuelle. C'est ce que l'abbé de Tanouarn, dans un de ses sermons, rappelle avec la formule de Martin Mosebach : "La foi, c'est ce que nous faisons comme une évidence". Formule qui me rappelle la sentence archi-connue, "il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour". Je m'y reconnais bien davantage.Même si le doute fait partie intégrante de la démarche de la foi, notamment pour les plus grands saints, ma pratique de la foi relève plutôt de l'évidence, ou du devoir. C'est une évidence de rentrer dans des églises quand le besoin m'en prend, c'est une évidence que de m'adresser à Lui, comme on pourrait s'adresser à un père. Evidences qui proviennent de la conviction que cet univers dans lequel nous évoluons, ne peut pas ne pas avoir de sens, a une cohérence interne qui lui est fournie par quelqu'un de beaucoup plus haut placé, et qu'il ne peut en être autrement. Finalement, mon acte de foi, il est là, dans l'idée qu'il y a un sens à tout ça. Que ce sens est nécessairement transcendant, nous attire vers le vrai, le bien et le beau.A titre de mise en abyme, on peut remarquer que mon billet est plein de citations intellectualisantes, là où Edmond parle juste de ce qu'il ressent, de l'amour qu'il éprouve, comme quoi, même dans notre manière de montrer les choses, nous avons les comportements relevés dans la problèmatique de la foi.Pas grave, il y a plusieurs demeures dans la maison du père.

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mercredi 21 octobre 2009

La lecture, acte de résistance selon un poète

"La lecture

Je manifeste couché, un livre à la main.

Ma réprobation est quasi universelle.

Une seule lecture a plus de poids que des milliers de cris. La lecture est aujourd'hui l'acte subversif par excellence. Elle arrache l'homme à ses rythmes professionnels, sociaux, affectifs; elle le rend improductif, immobile et muet; elle agite sa pensée, la remue en profondeur, biaise ses habitudes, lui rend odieux les meuglements du troupeau.

Non, décidément, claironner contre, médiatiquement, n'a rien d'un acte de révolte.Celui qui a dit que les méditatifs formaient de mauvais soldats s'est lourdement trompé. "

in Savoir de Guerre, de Christophe van Rossom.

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lundi 19 octobre 2009

radio nostalgie

lundi 28 septembre 2009

Les verbes commençant par "ap", hommage à Monsieur Bombard

"J'aplatis une pièce pour l'aplanir, mon père m'aperçoit et m'apostrophe. Me voyant apeuré, il s'apitoie".

Tous les autres verbes en "ap" possèdent deux "p", exemples : apprendre, apprivoiser, etc.

sans commentaire




mercredi 8 juillet 2009

Philosophie

Il était une fois, un professeur de philosophie qui, devant sa classe,
prit un grand pot de mayonnaise vide et sans dire un mot, commença à
le remplir avec des balles de golf.
Ensuite, il demanda à ses élèves si le pot était plein.

Les étudiants étaient d'accord pour dire que OUI.


Puis le professeur prit une boîte pleine de billes et la versa dans le
pot de mayonnaise. Les billes comblèrent les espaces vides entre les
balles de golf.
Le prof redemanda aux étudiants si le pot était plein.
Ils dirent à nouveau OUI.

Après, le professeur pris un sachet rempli de sable et le versa dans
le pot de mayonnaise. Bien sûr, le sable remplit tous les espaces
vides et le prof demanda à nouveau si le pot était plein.


Les étudiants répondirent unanimement OUI.


Tout de suite après le prof ajouta deux tasses de café dans le contenu
du pot de mayonnaise et effectivement le café combla les espaces entre
les grains de sable.
Les étudiants se sont alors mis à rire…

Quand ils eurent fini, le prof dit :
« Je veux que vous réalisiez que le pot de mayonnaise représente la vie.

Les balles de golf sont les choses importantes comme la famille, les
enfants, la santé, tout ce qui passionne.
Nos vies seraient quand même pleines si on perdait tout le reste et qu'il ne nous restait qu'elles.

Les billes sont les autres choses qui comptent comme le travail, la
maison, la voiture, etc...
Le sable représente tout le reste, les petites choses de la vie.

Si on avait versé le sable en premier, il n'y aurait eu de place pour
rien d'autre, ni les billes ni les balles de golf.
C'est la même chose dans la vie.
Si on dépense toute notre énergie et tout notre temps pour les petites choses, nous n'aurons jamais de place pour les choses vraiment importantes.
Faites attention aux choses qui sont cruciales pour votre bonheur.
Jouer avec ses enfants, prendre le temps d'aller chez le médecin, dîner avec son conjoint, faire du sport ou pratiquer ses loisirs favoris.
Il restera toujours du temps pour faire le ménage, réparer le robinet de la cuisine…
Occupez-vous des balles de golf en premier, des choses qui importent vraiment. Etablissez des priorités, le reste n'est que du sable. »

Un des étudiants leva alors la main et demanda ce que représente le café.

Le professeur sourit et dit :
« C'est bien que tu demandes. C'était juste pour vous démontrer que même si vos vies peuvent paraître bien remplies, il y aura toujours de la place pour une tasse de café avec un ami. »

Entr'aperçu sur : http://lepost-it.blog.mongenie.com/

jeudi 2 juillet 2009

Demain est un autre jour, mais

"Les événements futurs projettent leur ombre à l'avance."

(James Joyce, Ulysse, édition Folio, p. 242)

Entr'aperçu sur : http://lephoton.hautetfort.com/

vendredi 19 juin 2009

Montre moi ton fond d'écran

jeudi 18 juin 2009

Un bon dessin vaut mieux qu'un long discours
































Entr'aperçu : un peu partout

mercredi 17 juin 2009

So-pa-lin

Que signifient ces trois syllabes : So-pa-lin ? Ce sont les premières lettres de la raison sociale « Société du papier linge », créateur du Sopalin en 1946. Le 28 février 1948, la société adresse une demande de dépôt de marque à l’INPI pour des « articles destinés à remplacer le linge »…

Il s’appelait Stanislas Darblay. En 1946, il a inventé un produit que l’on trouve dans toutes les maisons aujourd’hui. Un papier qui se proposait de remplacer le chiffon. Il lui a donné un nom qui est devenu un générique. So-Pa-Lin, pour Société des Papiers Linge. Stanislas Darblay était issu d’une famille d’entrepreneurs implantés dans la région parisienne depuis le 18e siècle. Ceux qui ont connu cet homme s’en souviennent encore avec émotion. Dans les années 50, il logeait encore ses employés.
Dans les années d’après guerre, le jeune Stanislas Darblay part aux Etats Unis à la recherche de nouvelles idées pour la papeterie familiale. Là, il découvre que le papier peut avoir des applications domestiques. De retour en France, il convainc son père de se lancer dans la production de ce papier absorbant à base de tissus et ouates de cellulose et qu’il veut commercialiser sous forme de rouleaux.Une révolution pour cette papeterie d’Essonne qui, dans la tradition de l’industrie papetière, donnait des prénoms à ses machines, et colorait le carton avec des décoctions de vieux souliers et de vieilles bottes dans de l’eau.
La société Sopalin a été reprise par l’américain Kimberley Clark en 1959. La marque, qui avait depuis quelques années disparue est de retour sur les rayons depuis 2004.

Entr'aperçu sur : http://bubblegum911.blog.mongenie.com/

La galanterie



Entr'aperçu sur : http://bl0nde.canalblog.com

samedi 13 juin 2009

Un débat de haute volée

"élever très haut le débat est une façon élégante de le perdre de vue", Grégoire Lacroix, poète et écrivain français né en 1933.

Entr'aperçu sur : http://www.koztoujours.fr/

jeudi 11 juin 2009

Education nationale

01.06.2009
En attendant Darcos...
Le texte qui suit a maintenant dix ans, voyez comme il se conclut :

Quant à l’élimination de toute common decency, c’est-à-dire la nécessité de transformer l’élève en consommateur incivil et, au besoin, violent, c’est une tâche qui pose infiniment moins de problèmes. Il suffit ici d’interdire toute instruction civique effective et de la remplacer par une forme quelconque d’éducation citoyenne, bouillie conceptuelle d’autant plus facile à répandre qu’elle ne fera en somme que redoubler le discours dominant des médias et du show-biz ; on pourra de la sorte fabriquer en série des consommateurs de droit, intolérants, procéduriers et politiquement corrects, qui seront, par là même, aisément manipulables tout en présentant l’avantage non négligeable de pouvoir enrichir à l’occasion, selon l’exemple américain, les grands cabinets d’avocats.
Naturellement, les objectifs ainsi assignés à ce qui restera de l’Ecole publique supposent, à plus ou moins long terme, une double transformation décisive. D’une part celle des enseignants, qui devront abandonner leur statut actuel de sujets supposés savoir afin d’endosser celui d’animateurs de différentes activité d’éveil ou transversales, de sorties pédagogiques ou de forums de discussion (conçus, cela va de soi, sur le modèles des talk-shows télévisés) ; animateurs qui seront préposés, par ailleurs, afin d’en rentabiliser l’usage, à diverses tâches matérielles ou d’accompagnement psychologique. D’autre part, celle de l’Ecole en lieu de vie, démocratique et joyeux, à la fois garderie citoyenne – dont l’animation des fêtes (anniversaire de l’abolition de l’esclavage, naissance de Victor Hugo, Halloween…) pourra avec profit être confiée aux associations les plus désireuses de s’impliquer – et espace libéralement ouvert à tous les représentants de la cité (militants associatifs, militaires en retraite, chefs d’entreprise, jongleurs ou cracheurs de feu, etc.) comme à toutes les marchandises technologiques ou culturelles que les grandes firmes, devenues désormais partenaires explicités de « l’acte éducatif », jugeront excellents de vendre aux différents participants. Je pense qu’on aura également l’idée de placer, à l’entrée de ce grand parc d’attractions scolaires, quelques dispositifs électroniques très simples, chargés de détecter l’éventuelle présence d’objets métalliques.

Jean-Claude Michéa, L’Enseignement de l’ignorance et ses conditions modernes.

Entr'aperçu sur : http://theatrummundi.hautetfort.com/

mercredi 10 juin 2009

La route

Le départ routier se fait de préférence à la nuit tombée, sur un chemin.
Des routiers scouts (R.S.) immobiles barrent la route, autant que possible sur plusieurs rangs de profondeur. En avant, le chef, le conseiller religieux et un R.S. portant le Baussant. Le candidat, sac au dos, vient à leur rencontre accompagné de son parrain et s’arrête à une dizaine de mètres.
Tout candidat au départ-routier doit avoir reçu l’accord préalable du CNGS ou du CNR qui éventuellement délègue un chef pour recevoir le départ ; les barrettes RS ne sont délivrées qu’après cet accord.
Le Routier : Chef, s’il plaît à Dieu et à vous-même, je demande à devenir routier Scout d’Europe.
Le Chef : Tu te présentes à la route, mais sais-tu comment la route se présente à toi ?
R. : Oui, chef.
C. : As-tu songé que pour avoir accès à la route, il faut commencer par sortir de ta maison et de toi-même, renoncer à ton égoïsme, à ton confort, à ta sécurité, rechercher ce qui est difficile et vouloir vivre rudement ?
R. : Oui, je le veux.
C. : Veux-tu demeurer viril et sobre, n’être esclave ni de tes caprices, ni des modes, ni des erreurs du jour, et garder toute ta vie une âme de pauvre ?
R. : Oui, je le veux.
C. : As-tu compris, par notre amour de la nature et du camp, qu’un routier scout ne saurait s’accomoder d’un monde truqué où les tricheurs sont rois ? Promets-tu de conformer tes actes et tes pensées aux exigences du réel ?R. : Je le promets.C. : As-tu compris par la communion à la peine des hommes que nous avons recherchée dans nos entreprises et dans nos services, que la vie est à prendre au sérieux, que tout acte d’un routier scout compte et engage ?R. : Oui, j’ai compris.
C. : En débouchant sur la route, sais-tu que tu consents d’avance au don de toi-même à tout venant, que tu n’appartiens plus à toi mais aux autres ? Es-tu prêt à servir ?
R. : Oui, chef, je demande d’être considéré comme étant toujours de service.
C. : As-tu songé que la route ne s’arrête pas à la frontière ? Te sens-tu prêt à parcourir la distance qu’il faudra pour rencontrer les autres ?
R. : Oui, chef, j’y suis prêt.
C. : As-tu compris à travers nos activités et nos chapitres qu’un routier scout doit aimer passionnément la vérité, qu’il ne se contente pas d’à-peu-près, ou de la possession tranquille de vérités toutes faites ? Veux-tu, en toute chose, rechercher humblement le vrai et servir librement l’ordre retrouvé sans écraser les autres sous le poids de ta découverte ?
R. : Oui, je le veux.
C. : Sais-tu enfin qu’un routier scout n’est jamais satisfait de lui-même et ne se considère jamais comme arrivé ? Veux-tu faire aujourd’hui mieux qu’hier et demain mieux qu’aujourd’hui ?
R. : Oui, je le promets.
C. : Promets-tu de ne jamais regarder la vie comme une partie de plaisir, mais comme une mission dont rien ne doit te détourner ? Es-tu décidé à travailler et à combattre sans jamais oublier que le règne du Christ est le but de ta route ?
R. : Oui, j’y suis décidé.
C. : Entre donc en routier scout dans une communauté d’hommes et renouvelle ta promesse de Scout d’Europe en sachant désormais que sur ta parole on doit pouvoir bâtir une cité. (Le baussant s’incline alors devant le routier).
R. : J’ai promis :Sur mon honneur avec la grâce de Dieu de servir de mon mieux Dieu, l’Église, ma patrie et l’Europe, d’aider mon prochain en toutes circonstances, d’observer la loi scoute. Je promets en outre de soutenir le groupe de ... x .... et la fédération du scoutisme européen.
C. : Reçois maintenant les signes de ton nouvel état.Prends ce bâton fourchu, image de la fidélité au sol ancestral et de l’ouverture du coeur qui sont les marques du routier Scout d’Europe.Accepte cette hache, symbole de la volonté qui t’ouvrira un chemin à travers les difficultés. Et si jamais la route te manque, fais-la.Reçois ces lettres d’argent qui montreront à tous que tu es routier Scout d’Europe. Rappelle-toi qu’elles ne doivent jamais être portées par un lâche ou un menteur.Reçois, enfin, les trois couleurs portées par tous les Routiers du monde. Qu’elles évoquent ce qui en toi, de chaque âge, ne doit jamais mourir !Jaune, couleur des louveteaux, image du soleil, pour que ta foi joyeuse illumine ceux qui t’entourent.Vert, couleur des éclaireurs, de tout ce qui grandit, pour que l’espérance t’entraÎne toujours plus loin.Rouge, couleur de la route, symbole d’amour et de sang, pour que tu n’épargnes ni l’un ni l’autre au cours de ton existence.Un routier scout qui n’a pas tout donné, n’a rien donné.Un routier scout qui ne sait pas mourir n’est bon à rien.Mais souviens-toi qu’il est parfois tout aussi difficile de vivre, et maintenant, frère, à Dieu vat...
Le Père : Pars donc, nourri de la parole divine et du réconfort des promesses du Christ. Que la croix scoute “à huit pointes aigües” te rappelle les huit béatitudes du sermon sur la montagne :
« Heureux ceux qui ont un coeur de pauvre, car le royaume des cieux est à eux ;
Heureux ceux qui sont doux, car ils possèderont la terre ;Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ;
Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés ;
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ;
Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu ;
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ;
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux... »
Pars maintenant, derrière le Christ. Que la foule des saints et des saintes t’accompagne, aujourd’hui, demain et jusqu’en l’éternité !Que Notre-Dame te vienne en aide et que la bénédiction du Dieu tout puissant, Père, Fils et Saint-Esprit descende sur toi et y demeure à jamais.
Tous chantent l’appel de la route
Ecrit par : panouf 28.05.2009

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mardi 9 juin 2009

Anti...

"Tout ce qui se comprend comme anti reste inextricablement prisonnier de ce contre quoi il entreprend le combat".

Martin Heidegger

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l'économie, une science ?

l'économie facile

Ça se passe dans un village qui vit du tourisme, sauf qu'à cause de la crise il n'y a plus de touristes. Tout le monde emprunte à tout le monde pour survivre. Plusieurs mois passent, misérables. Arrive enfin un touriste qui prend une chambre, il la paie avec un billet de 50 euros. Le touriste n'est pas plutôt monté à sa chambre que l'hôtelier court porter le billet chez le boucher à qui il doit justement cinquante euros.Le boucher va aussitôt porter le même billet au paysan qui l'approvisionne en viande. Le paysan, à son tour se dépêche d'aller payer sa dette à la prostipute à laquelle il doit quelques passes. La prostipute boucle la boucle en se rendant à l'hôtel pour rembourser l'hôtelier qu'elle ne payait plus quand elle prenait une chambre à l'heure. Comme elle dépose le billet de cinquante euros sur le comptoir, le touriste, qui venait dire à l'hôtelier qu'il n'aimait pas sa chambre et n'en voulait plus, ramasse son billet et disparaît.Rien n'a été dépensé, ni gagné, ni perdu. N'empêche que plus personne dans le village n'a de dettes. N'est-ce pas ainsi qu'on est en train de résoudre la crise mondiale ?

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prémices